Mot-clef : Projet LP Désindustrialisation
Cette année, l’équipe enseignante du département Infocom de l’IUT de Lannion a proposé aux étudiantes et aux étudiants en licence professionnelle de travailler sur le thème de la désindustrialisation en Bretagne.
Après le projet bi-médias « No signal » publié sur le web et en version papier au dernier trimestre 2020, Les groupe de spécialités (web, radio, TV, presse écrite) nous présentent la manière dont ils ont choisi de s’approprier le sujet pour leurs projets à paraitre en mai et juin prochain.
Les créations éditoriales des étudiant·e·s de licence professionnelle en journalisme en 2021
Cette année, les étudiantes et les étudiants de la Licence Professionelle Journalisme de l’IUT de Lannion ont travaillé sur le thème de la désindustrialisation.
Dans chaque spécialité, les groupes ont choisi d’aborder le sujet selon un angle différent : les femmes dans l’industrie agroalimentaire, la robotisation dans l’agriculture, le label Produit en Bretagne et l’histoire de l’industrialisation de territoires bretons.
Les étudiants et étudiantes en LP spécialité magazine présentent leur projet
Cette année, notre groupe de sept étudiant·e·s en presse écrite a choisi d’analyser l’intérieur de l’industrie agroalimentaire bretonne. Depuis janvier, nous multiplions les recherches, les interviews, les rencontres et les visites, afin de publier d’ici la fin de l’année un magazine retraçant l’évolution et la place actuelle des femmes dans ce milieu.
Lorsque l’on nous a annoncé que le thème de notre création éditoriale serait la (dés)industrialisation, nous avons eu dans un premier temps, beaucoup de mal à nous projeter. Ce thème si large dans une grande région industrielle qu’est la Bretagne a fait naître mille idées différentes de sujets. Dès nos premières recherches, il nous a semblé que parler de la place des femmes dans l’agroalimentaire en Bretagne était pertinent. Ce milieu représente un peu moins d’un tiers de l’industrie de la région, soit plus que nulle part ailleurs en France. Plus d’un·e salarié·e breton·ne sur trois travaille dans le secteur de l’agroalimentaire, 59 955 au total dont 42% de femmes. Dans certaines activités, elles sont même majoritaires, 54,8% dans la transformation de la volaille et 58,3% dans le secteur de la transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques.
Si des récits viennent expliquer la présence de ces femmes dans l’agroalimentaire breton, l’histoire et les métiers qu’exercent ces ouvrières bretonnes restent méconnues. Les plus renseigné.e.s connaîtront sûrement le passé des Penn Sardin, ces femmes qui habitaient Douarnenez au début du XXème siècle et qui travaillaient dans les conserveries de la ville. À l’époque, les hommes prenaient la mer et les femmes, vêtues de leurs habits traditionnels, transformaient et conservaient la sardine. Aujourd’hui, le contexte est tout autre. De grands groupes et des investisseurs se sont implantés dans le paysage industriel
breton, effaçant certaines de ces entreprises familiales d’autrefois.
Le métier d’ouvrier.e a évolué et avec lui toutes les représentations faites autour de l’ouvrière bretonne. “Les illettrées », “les sans-dents”… C’est à ces femmes ouvrières au
quotidien méconnu, aux métiers incompris et souvent difficiles que nous nous intéressons. Nous voulons donner la parole à ces femmes qui nourrissent la France, dont on ne parle que trop rarement ou de façon erronée. Qui sont-elles ? Que font-elles ? Quelles sont les difficultés de leur profession ? Les points positifs ? Les risques sanitaires ou accidents auxquels elles sont confrontées ? Les réponses à toutes ces questions seront dans notre magazine diffusé dès le mois de juin. En attendant,
suivez-nous sur les réseaux sociaux pour découvrir nos recherches sur le sujet et nos avancées.
Présentation du projet éditorial des étudiantes et les étudiants en LP Journalisme spécialité TV
La robotisation et l’innovation numérique transforment le métier d’exploitant·e agricole depuis une vingtaine d’années. Systèmes ultra connectés, élevages automatisés, la technologie est aujourd’hui un nouveau prisme du monde agricole. D’après l’Observatoire des usages de l’agriculture numérique, 11 000 exploitant·es français·es en élevage utilisaient un système robotisé en 2018. Derrière leurs écrans, un nouveau panel de compétences techniques s’impose aux agriculteur·rice·s pour assurer la gestion de leurs exploitations. Présentées comme plus respectueuses de l’environnement, les technologies de précision permettent aussi une amélioration des rendements et de leurs conditions de travail. Mais pour certains, plusieurs problématiques se posent. Loin d’une opposition binaire entre agriculture traditionnelle et agriculture industrielle, le monde agricole relève de nouvelles contraintes et pressions liées à la robotisation. Dans la nébuleuse des nouvelles notifications accessibles aux agriculteur·rice·s, ils·elles sont nombreux·ses à questionner le sens de leur métier.
Cette année les étudiant·e·s en licence professionnelle de journalisme, spécialité télévision, se penchent sur le cas de l’agriculture 4.0. Quelles sont les conséquences pour le modèle agricole breton et ses exploitant·e·s ? Les “fermes connectées” ont-elles vocation à soulager, ou accroître la charge mentale des agriculteur·rice·s ?
Réponse dans notre documentaire qui sera diffusé sur les chaînes locales bretonnes TVR, Tebeo, et Tebesud.
Suivez le Making of des productions des étudiants en licence professionnelle :
Le projet des étudiantes et les étudiants en LP Journalisme spécialité Web
Étudiants en licence professionnelle de journalisme spécialité web à l’IUT de Lannion, nous sommes amenés cette année à travailler sur la thématique de la désindustrialisation dans le cadre de notre création éditoriale. Après de nombreuses réflexions autour de la définition de ce terme et des différents enjeux locaux et régionaux auxquels il pouvait renvoyer, nous avons choisi de le prendre à contrepied, en nous intéressant à un territoire en particulier qui dénote lorsqu’on parle de désindustrialisation. Un territoire qui semble résister aux différentes crises économiques, sociales, aux délocalisations et au chômage, qui frappent pourtant de nombreuses collectivités.
Ce qui nous a conduit à nous focaliser sur la ville de Vitré. Située près de Rennes, en Ille-et-Vilaine, la ville de 18 000 habitants traversée par la ligne de chemin de fer et la quatre voies en direction de Paris se trouve à un nœud géographique stratégique. Mais ce n’est pas tout : elle présente de nombreux indicateurs qui attestent d’une certaine réussite économique. Installation de nombreuses entreprises, fiscalité avantageuse, politique municipale de soutien aux entreprises…Parmi eux, un des taux de chômage les plus faibles de France, au point que les entreprises peinent à recruter. Une exception en Bretagne, où la crise sanitaire a touché de plein fouet le secteur économique. Pourtant, à Vitré, le pouvoir d’achat se maintient et reste largement au-dessus de celui des villes environnantes. C’est aussi l’une des communes bretonnes les plus subventionnées par la région.
Nous avons donc choisi de décrypter l’ensemble de ces éléments propres au territoire de Vitré sous la forme d’une enquête long-format, en essayant de se départir de la “success story” qui en est habituellement faite, afin de voir en quoi des conditions locales bien particulières ont permis de construire ces avantages : quelle est alors la “recette” Vitréenne ? Quel rôle ont joué les acteurs politiques locaux ? Cette réussite se fait-elle au détriment des bassins d’emplois voisins et des Vitréens ? Ce sont les questions auxquelles nous apporterons des éléments de réponse.
Suivez le Making-of des productions des étudiants en licence professionnelle :
Les étudiantes et les étudiants en licence professionnelle spécialité radio présentent leur projet d’année
Cette année, nous avons choisi, nous les étudiant.e.s en licence professionnelle de journalisme radio à l’IUT de Lannion de vous présenter un projet qui nous tient à coeur. De janvier à mai 2021, nous allons réaliser un podcast sur une association bien connue sur le territoire breton : Produit en Bretagne.
Ce projet a trouvé racine dans un thème donné par l’équipe enseignante de l’IUT de Lannion : la désindustrialisation. Un mot qui nous a posé, beaucoup de questions. Qu’est-ce que cela veut dire ? La désindustrialisation, sur quel territoire ? À l’échelle d’une ville ? D’un département ? D’une région ? Au terme de désindustrialisation fait écho, de fait, l’industrialisation. Un nombre de questions auxquelles nous avons souhaité répondre, dans le cadre d’un projet de cinq mois, de janvier à mai 2021. Nous avons fouillé, cherché, fouiné avec le journaliste Ronan Le Mouhaer, qui nous encadre pour ce projet. Il nous a fallu trouver un sujet qui se rapporte à ce thème. Nous avons alors, au détour d’une énième réunion groupée, pensé à ce logo jaune et bleu estampillé sur des produits dans les magasins alimentaires. Derrière se trouve Produit en Bretagne.
Travailler sur l’association Produit en Bretagne s’est trouvé être le sujet le plus pertinent pour notre groupe radio. Mais quel est le lien entre la désindustrialisation et cette association bretonne ? En 1993, il est fondé par une poignée de chefs d’entreprises finistériens, représentants de l’agro-alimentaire et de la grande distribution. Ils ont voulu se fédérer pour ensemble lutter contre la disparition de leurs entreprises. De là est née l’idée de cette association, avec pour volonté première favoriser la création d’emplois en Bretagne. Depuis, 472 entreprises ont adhéré. L’agroalimentaire n’est plus le seul secteur représenté au sein de cette association. Le secteur des services est de plus en plus présent. Même la culture. Par exemple, Produit en Bretagne organise tous les ans un Prix Musical et un Prix des Libraires. C’est à partir de ce moment-là que nous avons unanimement validé notre choix que de travailler sur ce sujet.
Concernant le format, nous sommes en radio, donc plusieurs choix se sont présentés pour satisfaire notre et votre ouïe : podcast, émission de radio, en direct ou non, plateau radio directement sur le terrain. Notre choix s’est, finalement, orienté vers le podcast. Plus de souplesse, plus de liberté, ce qui nous permettra de condenser l’information en cinq épisodes d’une vingtaine de minutes. Un format qui n’est ni trop long (pour ne pas vous perdre) ni trop court (pour ne pas pas vous frustrer non plus). Mais la vidéo sera malgré tout présente sur nos réseaux sociaux. Vous pourrez suivre nos coulisses, nos interviews, nos déplacements à travers la Bretagne. En fait, vous pourrez presque travailler avec nous, depuis chez vous. Des épisodes à écouter le 24 mai sur les plateformes de podcasts et ondes hertziennes, à suivre sur nos réseaux sociaux.